• Mayotte dans la France : Le choix des Mahorais nié par des Comoriens

     CONFERENCE-DEBAT. Mayotte dans la France : le choix des Mahorais nié par des Comoriens du 16 Février 2008 

     

    Discours d'Hamidani-Attoumani AMBRIRIKI, doctorant en philosophie, Lille 3
    Publié dans la presse locale de Mayotte : Les Nouvelles de Mayotte, le 11, 12 et 13 mars et Mayotte HEBDO, le 28 mars 2008.
     
    Très sèvèrement censuré dans la Région et plus particulièrement dans l'Hexagone
     
    A diffuser, à reproduire, à faire connaître...
     
     

    Mayotte dans <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> : <o:p></o:p>

    Le choix des Mahorais nié par des Comoriens

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                Lorsqu’après <st1:personname w:st="on" productid="la Deuxième Guerre">la Deuxième Guerre</st1:personname> Mondiale, de l’Asie en Amérique en passant par l’Afrique, des peuples colonisés ont lutté avec véhémence pour leur indépendance, des Mahoraises et Mahorais ont défendu avec pugnacité leur maintien au sein de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> française : « nous voulons rester Français pour être libres », a-t-on lu sur les banderoles des femmes mahoraises. Cependant, ce choix des Mahorais est nié par des Comoriens au nom du principe de « l’intangibilité des frontières ».

    <o:p></o:p> 

     

     

    En effet, la résolution n° 1514-XV du 14 décembre 1960 (des Nations Unies) a imposé le respect des frontières coloniales au cours de l’accession à l’indépendance des pays colonisés. Contrairement aux Etats qui ont rejeté cette résolution, la majorité des pays africains l’ont adoptée. Les Comores font partie de ces pays, car après la proclamation de l’indépendance unilatérale des Comores (6 juillet 1975) par le Président du Conseil du Gouvernement comorien, Ahmed Abdallah, les Nations Unies ont répondu favorablement à l’indépendance globale des quatre îles de l’archipel des Comores (Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte), le 12 (octobre-novembre) 1975. Soutenue par l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine, devenue UA), <st1:personname w:st="on" productid="la Ligue">la Ligue</st1:personname> des pays arabo-musulmans, <st1:personname w:st="on" productid="la Conférence Islamique">la Conférence Islamique</st1:personname>, la « République Fédérale Islamique des Comores » a condamné en août 1976 à l’Assemblée Générale des Nations Unies <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> par 102 voix contre 1 (sa propre voix) pour le maintien de Mayotte dans <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> française.

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                Le droit international fondé sur « l’intangibilité des frontières » coloniales se heurte au droit international fondé sur la liberté « des peuples à disposer d’eux-mêmes » (article 2 de la charte des Nations Unies du 25 juin 1945). Ce principe de la libre détermination des peuples est un héritage des philosophes des Lumières, de <st1:personname w:st="on" productid="la Révolution">la Révolution</st1:personname> française, émane de la souveraineté nationale, est défini dans <st1:personname w:st="on" productid="la Déclaration">la Déclaration</st1:personname> des Droits de l’Homme et du Citoyen (26 août 1789) et prévu par le droit national français (Constitution du 4 octobre 1958). La revendication française et départementaliste de l’île de Mayotte repose juridiquement sur la dernière disposition de l’article 53 de <st1:personname w:st="on" productid="la Constitution">la Constitution</st1:personname> de <st1:personname w:st="on" productid="la Vème République">la Vème République</st1:personname> française : « nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées. » Le décret du 24 septembre <st1:metricconverter w:st="on" productid="1946 a">1946 a</st1:metricconverter> transformé auparavant Mayotte et les trois îles de l’archipel des Comores en Territoire d’Outre-mer des Comores. Entre 1946 et 1975, les Mahorais ont subi les brimades des Grands Comoriens et des Anjouanais. Ces humiliations sont liées aux lois de l’autonomie interne. La loi du 22 décembre 1961 prévoit le transfert de la capitale du Territoire des Comores. En 1964, Moroni (Grande Comore) devient cette capitale au détriment de Dzaoudzi (Mayotte). Ce choix permet au conseil du gouvernement comorien, composé majoritairement de Grands Comoriens et d’Anjouanais, de piller Mayotte, de déposséder la population mahoraise, d’obliger les fonctionnaires mahorais à quitter leur îles (ils sont envoyés à <st1:personname w:st="on" productid="la Grande Comore">la Grande Comore</st1:personname>) et de confier les postes à responsabilité aux Grands Comoriens et aux Anjouanais. Et la loi du 3 janvier 1968 permet à l’Etat français de transférer des compétences à l’Assemblée territoriale des Comores et par conséquent aux Grands Comoriens et aux Anjouanais de bloquer les aides destinées à Mayotte et lui enlever ses pouvoirs : les Mahorais sont désormais sous le joug des Grands Comoriens et Anjouanais. C’est dans ce contexte de discriminations, d’humiliations, d’injustices que s’inscrit l’affrontement entre le Gouvernement comorien et la population de Mayotte. Celle-ci se méfie des autres îles des Comores. Les femmes mahoraises s’insurgent en premier lieu contre la domination comorienne. Ce mécontentement féminin est transformé en mouvement politique, c’est-à-dire en Mouvement Populaire Mahorais (MPM) qui revendique la départementalisation de Mayotte. Le 28 septembre 1958, en vertu de sa politique de décolonisation, <st1:personname w:st="on" productid="la Constitution">la Constitution</st1:personname> de <st1:personname w:st="on" productid="la Vème République">la Vème République</st1:personname> propose aux colonies et possessions d’Outre-mer le choix de se prononcer par référendum sur l’indépendance, ou sur trois statuts qui les maintiennent au sein de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> française (Etat membre de <st1:personname w:st="on" productid="la Communauté">la Communauté</st1:personname> française, TOM ou DOM). L’Assemblée territoriale des Comores opte pour le maintien du statut de TOM dans la perspective de l’indépendance de l’archipel des Comores alors que 95% des votes à Mayotte choisissent le statut de DOM. Le 22 décembre 1974, lors du premier référendum d’autodétermination des populations des Comores, le résultat pris globalement est de 94,94% (pour l’indépendance), mais à Mayotte 65,30% de la population se prononcent pour le maintien au sein de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> française au point qu’un deuxième référendum est organisé à Mayotte le 8 février 1976 : la population mahoraise se prononce à 99,42% pour « le maintien de Mayotte au sein de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> française » et refuse « qu’elle fasse partie de l’Etat Comorien ». Lorsque le 11 avril 1976, par un troisième référendum, les Mahorais sont consultés pour le maintien ou l’abandon du statut de TOM, la majorité d’électeurs ont préféré déposer dans les urnes les bulletins imprimés par le MPM qui réclame le Département d’Outre-mer. D’élections en élections, les Mahorais réaffirment leur volonté de demeurer français !

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                Malheureusement, la négation de l’humanité mahoraise est universelle. Lorsque les Comores (et d’autres peuples) ont choisi leur indépendance, le monde entier (y compris <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname>) a reconnu aux Comoriens cette faculté de choisir qu’est la liberté. Ils ont exercé un libre choix sur leur avenir. Leur autodétermination est mondialement reconnue. La reconnaissance de leur droit à la liberté confère aux Comoriens la qualité d’homme comme le stipulent <st1:personname w:st="on" productid="la Déclaration">la Déclaration</st1:personname> des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, et <st1:personname w:st="on" productid="la Déclaration">la Déclaration</st1:personname> universelle des droits de l’Homme de 1948. En revanche, le monde entier n’a pas reconnu l’humanité des Mahorais et Mahoraises. Ceux-ci sont apparus comme des imbéciles en raison de leur choix politique. Même « <st1:personname w:st="on" productid="la Métropole">la Métropole</st1:personname> s’est refusée à admettre le caractère irréversible du choix des Mahorais de 1974 », confirme Henri Plagnol (député UDF. Assemblée Nationale, séance du 6 avril 2000, P.3970 sur l’avenir institutionnel de Mayotte). L’Hexagone se demande toujours si les Mahorais sont doués d’un libre choix puisqu’il leur a accordé un statut évolutif, transitoire (en 2000) de « Collectivité Départementale ». Ces statuts provisoires sont une reconnaissance partielle de l’humanité des Mahorais et Mahoraises qui subissent depuis 1974 (34 ans) un déni de justice, un mépris. Les gouvernements successifs français ont préféré ne pas fâcher les Comores plutôt que d’honorer la loyauté de Mayotte. La subordination de la volonté mahoraise à la volonté comorienne signifie-t-elle que <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> traficote avec les Comores et que par conséquent elle prépare la guerre civile à Mayotte ? Les Mahorais « restent vigilants » et espèrent ne pas être trahis cette année 2008 : le Gouvernement actuel a promis aux Mahorais d’être consultés sur la transformation de Mayotte en « Département et Région d’Outre-mer ».

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     Les Mahorais rejettent la nation comorienne qui s’est fondée sur l’identité ethnoculturelle. Des Comoriens comme les Africains indépendantistes ont cru que la couleur de peau, les coutumes, les mœurs, les religions…communs pouvaient construire durablement une nation. C’est pourquoi les pays africains ont maintenu les frontières issues de la colonisation. Ils ont ainsi rassemblé des  ethnies, des peuples différents autour de la couleur de peau, des habitudes…mais n’ont pas uni ces tribus diverses autour des intérêts communs. Cette conception ethnoculturelle de la nation me rappelle la vision hitlérienne de la nation allemande. Hitler a massacré des millions d’individus en raison de son idée ethnoculturelle de la nation. Adoptée par des Etats, cette vision fermée de l’Etat fait des ravages dans le monde, et particulièrement dans le continent africain. Le maintien des frontières coloniales a engendré des guerres ethniques, tribales en Afrique. Ces guerres proviennent du fait que les dirigeants de ces pays indépendants défendent leurs intérêts personnels, ceux d’anciennes puissances coloniales et méprisent ceux des peuples. Des Comoriens ont mené leur propagande pour l’indépendance autour de l’identité culturello-religieuse ; d’où la naissance de <st1:personname w:st="on" productid="la République Fédérale">la République Fédérale</st1:personname> Islamique des Comores (ayant vu l’échec de cette propagande, ils ont rebaptisé leur pays en 1999, l’Union des Comores). Ayant choisi de demeurer Français, les Mahorais sont considérés par des Musulmans, et notamment par leurs voisins comoriens comme anti-islamiques. Pour ces Comoriens, être Musulman est incompatible avec être Français. Et pourtant Ahmed Abdallah (et quelques notables comoriens), le Père de l’indépendance unilatérale des Comores, a caché sa carte nationale d’identité française dans sa poche (« Ahmed Abdallah, l’auteur de la déclaration unilatérale d’indépendance de 1975, n’a jamais renié sa nationalité française » (Abdelaziz Riziki : Mohamed, Comores : les institutions d’un Etat mort-né, p.28). Comme certains dirigeants et notables africains, A. Abdallah a déclaré l’indépendance comorienne et gardé la nationalité française. S’il a trompé le peuple comorien qui se trouve dans la corruption, l’injustice, et la misère, A. Abdallah était incapable de tromper le peuple mahorais, car les Mahorais ont compris qu’il a instrumentalisé la religion musulmane pour ses intérêts personnels. Nous constatons actuellement que des Comoriens sont capables de vendre leur mère et père, de voler, de tuer pour avoir la nationalité française et que par conséquent, être Musulman est compatible avec être Français, Américain, Chinois, Indien…

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                Maintenant, des Comoriens sont jaloux que des Mahorais et Mahoraises aient compris que la construction d’une association politique (comme toute association) s’effectue autour de l’intérêt commun. Il s’agit de la définition de l’Etat fondé sur la convention par Jean-Jacques Rousseau, entre autres. Cette conception contractuelle d’une nation est adoptée par des pays européens, et notamment par <st1:personname w:st="on" productid="la France. C">la France. C</st1:personname>’est la raison pour laquelle elle est une nation pluriethnique, multiculturelle et multiconfessionnelle. Mayotte est liée à <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> depuis 1841 (avant Nice cédée définitivement à la France en 1860) par une convention entre le Sultan Andriantsouli et le Commandant Louis Philipe Passot. Depuis leur indépendance, des Comoriens envient l’intelligence pratique des Mahorais et Mahoraises qui ont poursuivi le contrat social avec l’Hexagone. Conscients des dérives indépendantistes, des Mahorais musulmans et des Mahorais chrétiens se sont unis naturellement autour de la défense de l’intérêt de Mayotte, c’est-à-dire son maintien au sein de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> française. Ils ont voulu « rester français » non pas pour être esclaves des Blancs mais « pour être libres ». La liberté est l’intérêt commun des Mahorais musulmans et des Mahorais chrétiens qui se sont engagés volontairement pour Mayotte française. Réunis et se considérant comme un seul corps, ils n’ont eu qu’une seule volonté : leur liberté dans la nation française.

     

     

                En revanche, des Comoriens ont trois volontés (une triple hypocrisie) : ils ont voulu leur indépendance, veulent la nationalité française et combattent le choix politique des Mahorais et Mahoraises. En effet, il existe dans le monde un lobby comorien qui lutte pour l’intégration de Mayotte dans les Comores. Depuis leur indépendance, comme les Africains qui se sont battus pour leur indépendance mais refusent d’assumer leur responsabilité (ils accusent les anciennes puissances coloniales d’être responsables de leurs échecs), des Comoriens se présentent comme des victimes devant le monde entier (l’ONU, l’UA, <st1:personname w:st="on" productid="la Ligue Arabe">la Ligue Arabe</st1:personname>, <st1:personname w:st="on" productid="la Conférence Islamique">la Conférence Islamique</st1:personname>…). La cause comorienne est défendue, entre autres, par des Métropolitains. Dans Comores-Mayotte : une histoire néocoloniale, par exemple, Pierre Caminade critique la présence de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> à Mayotte et les Métropolitains qui ont soutenu Mayotte française (Pierre Pujo, le regretté) lors de l’indépendance des Comores. Il dresse la liste de ces Métropolitains pro-mahorais à la page  62 de son livre précité et les considère comme des colonialistes, voire des racistes alors que ce même P. Caminade développe le racisme, comme tous les partisans de la définition ethnoculturelle de la nation (P.59). Pour lui, il incite au patriotisme comorien : « il y aurait cinquante mille Comoriens à Marseille […]. Il faut y ajouter Lyon, Dunkerque, <st1:personname w:st="on" productid="la Région">la Région</st1:personname> parisienne etc. Nombre d’entre eux restent soudés, grâce à des réseaux de solidarité avec leur village d’origine et apportent de l’aide à leurs compatriotes restés sur l’archipel d’un peu plus de 700 000 habitants. Si ce potentiel se muait en une force politique, un patriotisme comorien, manifestant massivement à Marseille ou ailleurs pour demander la fin du visa […] et la fin de l’occupation française à Mayotte ? » (P.152-153). Au lieu de consacrer leur énergie à la réflexion sur la prospérité comorienne, soutenue par des Métropolitains, des intellectuels Comoriens se battent corps et âme pour que Mayotte soit intégrée dans le giron comorien. Des collectifs comoriens agissent non seulement dans l’Hexagone mais aussi à <st1:personname w:st="on" productid="La Réunion">La Réunion</st1:personname> et à Mayotte (le Front Démocrate des Comores, <st1:personname w:st="on" productid="la Fondation Comorienne">la Fondation Comorienne</st1:personname> des Droits de l’Homme…). Ces Comoriens influencent des médias hexagonaux qui ne parlent de Mayotte que pour diaboliser souvent les Mahorais (mais la presse nationale commence à connaître Mayotte) à travers l’immigration clandestine. Après la déclaration de François Barouin, ancien Ministre de l’Outre-mer, sur la remise en cause du droit du sol « pour certaines collectivités d’Outre-mer…Mayotte » (la question du droit du sol n’est d’ailleurs qu’une poudre jetée aux yeux des Mahorais), les Mahorais sont apparus comme des xénophobes, des racistes aux yeux de l’opinion publique nationale. Cette mauvaise image était orchestrée par la télévision, la radio et la presse écrite. Un journaliste de Libération (lundi 19 septembre 2005), Dominique Simonnot par exemple, intitule son article : « Mayotte, l’enfer des clandestins ». Ce journaliste considère par-là que les Mahorais sont les bourreaux des Comoriens. Il culpabilise les premiers et innocentent les derniers. Or, les Comoriens sont responsables de leur souffrance. Ils ont choisi leur indépendance et doivent l’assumer aujourd’hui et demain au lieu de considérer Mayotte comme le bouc-émissaire de leurs misères. Les ennemis des Comores, ce sont des Comoriens dans la mesure où l’Etat Comorien ne s’occupe pas du peuple comorien. Malgré les aides de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname>, de l’Union Européenne, de l’ONU, de l’UA, de <st1:personname w:st="on" productid="la Ligue Arabe">la Ligue Arabe</st1:personname> et maintenant des pays asiatiques, le peuple comorien est dans la misère. Dans Pourquoi Les Comores s’enfoncent-elles ?, Ali Mmadi répond que la corruption gangrène <st1:personname w:st="on" productid="la République Fédérale">la République Fédérale</st1:personname> Islamique des Comores ! Cet Etat islamique viole manifestement les principes islamiques de la justice. Les notions d’islam, d’humanité, de solidarité, de fraternité sont vaines pour des Comoriens. Sinon, qu’ils les appliquent à eux-mêmes en partageant la richesse comorienne avec tous les Comoriens…

    <o:p></o:p>

                Malheureusement, les Comores sont l’enfer des Comoriens : des dirigeants irresponsables abandonnent le peuple comorien, le laissent mourir de faim, des Comoriens véreux, criminels s’enrichissent grâce au trafic de leurs propres mères, pères, sœurs, frères, cousines, cousins, nièces, neveux…en traversant les clandestins vers Mayotte et les autres Comoriens emploient tous les moyens pour avoir la nationalité française qu’ils ont rejetée en <st1:metricconverter w:st="on" productid="1974. A">1974. A</st1:metricconverter> l’époque, ils refusaient l’autorité française ou d’être gouvernés par des Blancs chrétiens, voire des mécréants, en tant que Musulmans. Ils considèrent les Mahorais comme des traîtres (que les Comoriens soient conscients qu’ils se sont trahis eux-mêmes et que leur plus grand traître est Ahmed Abdallah) car ils ont choisi des Blancs chrétiens, des mécréants aux dépens de leurs frères noirs et musulmans. Or aujourd’hui, les Comoriens sont capables de faire n’importe quoi pour bénéficier de la nationalité française. Ces franco-comoriens, ces agents doubles sont dangereux pour l’avenir de Mayotte.

    <o:p></o:p>

                En conclusion, plusieurs défis attendent Mayotte. Je les résume par cette phrase : l’immense défi de Mayotte est la paix civile. La population de Mayotte au 31 juillet 2007 est de 186, 452 habitants sur une superficie de 374 Km² (Mayotte Hebdo, N°359, 30 Novembre 2007). L’immigration clandestine et l’immigration légale des Comoriens risquent d’engendrer la guerre civile à Mayotte, car n’étant pas fiers de leur nationalité comorienne, les Comoriens veulent l’imposer aux Mahorais, désirent profiter de la définition ouverte, généreuse de la nation française et n’hésitent pas à insulter Mayotte, <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> une fois qu’ils sont bien rassasiés ! Les Mahorais ne pourront pas supporter durablement leurs ennemis intimes qui refusent la coopération régionale dans le respect réciproque entre les peuples de l’Océan Indien. Or cette reconnaissance mutuelle est le fondement des rapports pacifiques dans un couple, dans une famille, dans un village, dans une ville, dans un pays, dans une région et dans le monde. Les Mahorais et Mahoraises désirent être reconnus comme hommes par les autres hommes. Les Mahorais et Mahoraises accueilleront donc avec un immense cœur ceux qui reconnaissent leur dignité humaine et seront très méchants à l’égard de ceux qui nient leur choix politique.

     RA HACHIRI !

    <o:p></o:p>

     

    Le 30 janvier 2008<o:p></o:p>

    Hamidani-Attoumani AMBRIRIKI<o:p></o:p>

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    Bibliographie :<o:p></o:p>

    A la rencontre de Zena M’Déré, Ed. du baobab, Mayotte, 2003<o:p></o:p>

    CAMINADE Pierre, Comores-Mayotte : une histoire néocoloniale, Ed. Agone, Marseille, 2003<o:p></o:p>

    MMADI Ali, Pourquoi les Comores s’enfoncent-elles ?, Ed. Thot, Grenoble, 2003<o:p></o:p>

    MOHAMED Abdelaziz Riziki, Comores : les institutions d’un Etat mort-né, Ed. L’Harmattan, Paris, 2001<o:p></o:p>

    PUJO Pierre, Mayotte <st1:personname w:st="on" productid="la Française">la Française</st1:personname>, Ed. France-Empire, Paris, 1993                    <o:p></o:p>

    SERMET Laurent, COUDRAY Jean, Mayotte dans <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname>, Ed. Montchrestien, Paris, 2004<o:p></o:p>

     
    Document annexe
     
    - La lettre aux journalistes

     

     

     

    Lille, le 8 mars 2008<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mesdames, Messieurs,<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A l'occasion de la journée culturelle de l'Association des Mahorais de la Métropole Lilloise (A.M.M.L), J’ai voulu partager avec les Lillois le combat des Mahorais et Mahoraises qui est souvent ignoré dans l'Hexagone. Or ce combat mahorais est toujours d'actualité car nos voisins comoriens n'ont cessé de charger leurs armes : je ne vois pas pourquoi les Mahorais ne doivent pas être sur leurs gardes !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Vu les enjeux de ce discours circonstanciel, j'ai décidé de le publier. J'ai d'abord envoyé mon article au journal Mayotte-Hebdo le 17 février 2008. Malheureusement, ce journal d'information générale sur Mayotte n'a pas publié mon discours jusqu'alors. Cette censure révèle l'absence de liberté d'expression à Mayotte lorsqu'il s'agit d'évoquer des problèmes de fond.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Cependant, je n'ai pas voulu rester pessimiste sur la situation de la presse à Mayotte. J'ai donc décidé ensuite de vous (les autres journaux mahorais, les journaux nationaux, les journaux réunionnais et les journaux comoriens) afin que vous assumiez votre responsabilité en informant les responsables politiques et les citoyens sur une éventuelle guerre civile à Mayotte au lieu d'attendre le jour J pour vous réveiller : "vaut mieux prévenir que guérir "!<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J'envoie mon discours aux autres journaux mahorais pour ne pas les mettre dans le même panier que Mayotte-Hebdo.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J'envoie mon discours aux journaux nationaux afin que ceux-ci laissent les Mahorais s'exprimer en leur propre nom. Peut-être ces journalistes hexagonaux connaîtront-ils mieux les Mahorais, comprendront-ils leurs profonds sentiments au lieu de les diaboliser à travers l'immigration clandestine !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J'envoie mon discours aux journaux réunionnais car ils apparaissent comme la voix des Comoriens. Peut-être les journalistes réunionnais écouteront-ils la voix (voie) des Mahorais.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J'envoie mon discours aux journaux comoriens pour riposter directement chez eux contre les attaques incessantes des Comoriens contre les Mahorais.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J'espère que la liberté d'expression a encore un sens pour vous, Mesdames, Messieurs les journalistes, et que vous n'allez pas aussi me museler comme Mayotte-Hebdo.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J'aimerais que vous publiiez ce discours circonstanciel en gardant les informations annexes, qui s'y trouvent, c'est-à-dire la journée culturelle de l'Association des Mahorais de la Métropole Lilloise et les références bibliographiques (après ma thèse académique, j'envisage de faire une deuxième thèse personnelle, si Dieu le veut bien : mon discours circonstanciel est un résumé de mon futur livre de la philosophie politique sur Mayotte. J'ai assigné à ma philosophie comme mission la défense de la dignité mahoraise, l'humanité des Mahorais et Mahoraises.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je vous remercie d'avance.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Hamidani-Attoumani AMBRIRIKI

     

    Journée Culturelle de l’Association des Mahorais de la Métropole Lilloise (A.M.M.L)


  • Commentaires

    1
    said bourahime
    Lundi 21 Juillet 2008 à 22:02
    texte interessant, claire, concis , bien expliqué
    continue comme ça, tu iras loin. bon courage
    said
    2
    farida
    Vendredi 5 Septembre 2008 à 21:09
    Merci c'etait interresant! j'avé lu un article semblable dans Mayotte hebdo ecri par un gar de dzoumogné qui est en doctorat de droit je crois mais lui etait vrément dans l'explication juridique sans parti pris...
    Mais ton argumentair etait interresant! merci
    3
    Said
    Dimanche 12 Décembre 2010 à 02:15
    Salam ça va? tu peux m'envoyer cet article de Hamidani stp? merci§
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